Amadeu, le renégat

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Extrait, première page.

L'orphelin de CANALE

-  Amadè ! o Amadè ! Viens vite, viens vite !

Ces voix venaient d'en bas, du petit hameau niché sur la colline. Il les avait entendues ces voix, elles lui paraissaient épouvantées bien qu'éloignées du lieu où il se trouvait. Amadeu avait répondu en criant de toutes ses forces pour couvrir la distance. Il avait prestement chargé les bûches de bruyère et d'arbousier sur le bât, donné un dernier tour de serrage au chargement et sans perdre de temps il s'était mis en chemin, stimulant la mule tant que faire se peut pour lui faire presser le pas, alors que l'animal cherchait prudemment à se frayer un chemin sur le sentier abrupt et caillouteux.

L'enfant était inquiet, tout en descendant accroché à la queue de sa mule, de lugubres pensées envahissaient son esprit. - "Pour sûr, quelque chose de grave s'était produit pour que ces appels se fassent si pressants".

En effet, au cours de la matinée un terrible incendie s'était déclaré, plus loin dans la vallée. Les flammes attisées par un fort libeccio avaient vite fait de se propager sur les hauteurs du village.

Peu de temps avant, Amadeu avait bien vu monter une épaisse fumée chargée de flammèches, de cendres et de feuilles calcinées, telles des flocons de neige en hiver, sans se douter que l'incendie eut pu se propager vers le bois où ses parents avaient leurs charbonnières.

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