ARRÊTS SUR IMAGES - Martine FERRARI - 2020

COUVERTURE et EXTRAIT

Couv 1ere arrets sur images

 

Assis, la tête appuyée contre le dossier du fauteuil, il regarde le ciel, soupire…

Il pense aux trente années passées…si vite.

Perdu dans ses pensées, il attend Axel qui ne devrait pas tarder…

D’ailleurs, le voici.

Il se lève, son visage s’éclaire, il serre dans ses bras son fils.

- Viens, entre, je suis heureux aujourd’hui c’est chose promise. Vois-tu, tu as tellement insisté pour que je te les raconte avant de fermer cette porte… Aujourd’hui, cela sera chose faite. Avec ma boite à souvenirs dit Hugo en se tapotant la tête, nous allons nous installer au cœur de mon travail. Tu veux que je te les raconte…eux…tu veux savoir comment leurs vies ont rencontré la mienne au détour de regards, de mots, et même de silences échangés. Eux.

Tu en connais quelques-uns, la plupart t’ont vu grandir, d’autres sont juste passés, juste le temps de quelques mois, de quelques jours.

- C’est vrai papa, j’en connais, mais sûrement pas autant que toi. Puis il y a ceux que je n’ai pas ou peu connus.

Axel a fait une demande à son père, celle de lui parler d’«eux», ces personnages croisés tout au long de sa carrière professionnelle, cette carrière qui arrive à échéance dans quelques jours.

Hugo ne s’est pas fait prier. Il a tellement aimé ces rencontres… Il a observé, écouté, conseillé, détesté aussi, sans jamais oublier.

- Oui, je vais te raconter ma vie ou, plus précisé-ment, cette vie à travers ma profession, celle que j’ai choisie un jour, après avoir dit adieu à un monde auquel je n’appartenais pas, j’en étais convaincu. Alors, assieds-toi où tu veux, installe-toi.

Axel fait une mimique.

- Oui tu as raison ce n’est pas très confortable, mais je tenais vraiment à les raconter dans ce lieu cher à mon cœur… Installe-toi comme tu veux. Nous allons partir au pays de la vie, au pays des sentiments que l’homme porte en lui et de ceux qu’il peut engendrer.

- Le confort, peu importe papa, c’est votre histoire que je veux entendre.

- Viens, c’est la vie. Je te vois sourire d’un air approbateur. Tu as l’air d’un enfant, tu ne tiens plus en place à l’idée de connaître un peu plus leurs histoires, leurs fragments d’histoire.

Vois-tu Axel, tu es ici chez moi, chez nous, chez eux. Tu entends ? … Ferme les yeux…Tu entends ?

La porte s’ouvre…

Bonjour ! Bonjour ! Bonjour !

Des bonjours ! Bonjours timides, bonjours criards, muets, rieurs, chantants, qui s’accompagnent quelque-fois d’une tape sur l’épaule.

Tu les vois ?

Je vais un temps accompagner leur vie, et eux la mienne.

Date de dernière mise à jour : 25/06/2022

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